Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article DOMO INTERDICERE

DOMO INTERDICERE

DOMO INTERDICERE. Le lien d'hospitalité privée (hospitium privatum;voy. JuS HOSPITH) établi entre deux particuliers de nations différentes ne pouvait être brisé que par une renonciation solennelle, renuntiare hospitium ei, ou amicitiam ei more nlajorum renuntiare'. Une des parties renvoyait le signe ou tessera hospitalis qu'on avait reçu de l'hôte ingrat. On disait de celui qui avait violé le serment prêté en invoquant Jupiter hospitalis, qu'il avait brisé la tessère, confregisse tesseram'. Ordinairement, on avertissait aussi, par un message, l'ami coupable d'ingratitude, qu'on lui interdisait l'entrée de sa maison, domo interdicere. C'est ainsi qu'Auguste interdit sa demeure à Cornelius Gallus, ancien gouverneur de l'Égypte 3, mais en même temps il le frappa d'une peine véritable [POENA] en lui fermant l'accès des provinces de l'empereur [PROV1NCIA]. L'interdiction de la maison du prince était alors une sorte d'exil de la cour, accompagné parfois d'une espèce de relégation. Ainsi l'empereur, en vertu de son irnperium proconsulare [PRINCIPATUS], pouvait exercer seul la juridiction répressive, quand il ne daignait pas laisser au sénat le soin de venger les injures DOM 337 DOM